50ans, 100Km

50 ans, 100 kilomètres

          2014, Frédéric Barréda, président de l'A.S.A.R.C.M. se lance un challenge : faire les 100 kilomètres de Millau pour ses 50 ans qu'il aura en octobre 2015. Et quel challenge, lui qui n'a même jamais fait un marathon!

          D'année en année, Frédéric s'est impliqué dans l'athlétisme avec passion avec de plus en plus de responsabilités : président du club, entraîneur puis président du Comité Départemental d'Athlétisme de l'Aude et sélectionneur de l'équipe de France de 24h. Spécialiste de 400m dans sa prime jeunesse, Frédéric n'a plus le temps de s'entraîner et ne fait plus de compétition depuis des années. Il y a une dizaine d'année, il faisait encore des 10Km mais cela s'arrête là.

          Et pourtant, cet été, il s'entraîne sérieusement pour faire les 100Km de Millau. Un accident qui le blesse aux côtes en début d'été le fait douter un moment et gène sa préparation. Mais il s'y tient et engrange les kilomètres. Il vise alors moins de 11h.

          Samedi 26 septembre, c'est le grand jour. Les conditions météo sont parfaites. Il fait très beau et il n'y a pas le moindre souffle de vent. Fred est bien entouré. Il sera accompagné en vélo par Sandrine et Yves Baux. Il sera également accompagné de Manu, un membre de l'équipe de France de 24h, qui courra à ses cotés aidé en cela par sa femme, Anne-Cécile, qui le suivra en vélo. Flavie ayant des cours le matin, rejoindra son père à partir du marathon pour aussi le suivre en vélo. Pour l'encourager sur le parcours, Frédéric peut compter sur le soutient indéfectible de sa femme Blandine, de Lynda et de moi même qui ferai les photos. Une surprise attend Frédéric; au niveau du marathon, Flavie n'est pas venue seule. Sa soeur Perrine est là alors qu'elle fait ses études à Nice. Frédéric n'était pas au courant! Jean-Marc complètera la liste des supporters en milieu d'après-midi.

          10h, c'est le départ. La première boucle qui longe le Tarn et qui correspond au marathon se fait sans problème et dans les temps fixés. Mais, de retour à Millau, Frédéric ressent des crampes aux mollets et aux cuisses. La veille, il a dû vendanger! Peut-être en est-ce le contre coup. L'arrivée de ses filles n'est pas de trop. D'autant que la deuxième boucle est vallonnée et donc difficile. Frédéric fait donc cette deuxième boucle au mental, il est hors de question qu'il abandonne. Il termine ainsi après la tombée de la nuit en 11h44'28" à la 363ième place sur 1421 arrivants. Ce n'est pas si mal de la part de quelqu'un qui n'avait jamais fait de grand fond.

          La légère déçeption de ne pas avoir atteint l'objectif temps qu'il s'était fixé a vite laissé la place à la fierté d'avoir atteint la ligne d'arrivée, d'avoir vécu cette aventure humaine, d'avoir repoussé ses limites et d'avoir relevé ce challenge. On peut être fier de notre président qui fait partie désormais du club des 100 bornards.